ÉDITO

L’organisation et la gestion efficace de la mobilité et du transport des personnes et des biens sont des conditions essentielles pour la transformation structurelle de l’Afrique promue par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Cette organisation est structurée autour des villes et territoires, espaces de concentration des populations, producteurs et consommateurs.

La mondialisation des échanges économiques a conduit à la réorganisation des circuits du commerce international en véritables artères articulées autour des chaînes logistiques, ayant pour point d’appui les zones portuaires et aéroportuaires, d’autant plus attractives qu’elles fonctionnent de manière fluide et assurent une desserte efficace des villes et territoires auxquels elles sont adossées.

L’apparition des zones économiques spéciales, permettant de produire des biens sous douane pour l’exportation, et de corridors logistiques à l’échelle régionale et panafricaine, ainsi que le développement du e-commerce, tendent à complexifier l’organisation du commerce national et international. Cette complexité amène les opérateurs à se soucier non seulement de l’articulation des différents modes de transport aux points de rupture de charge, mais également et de plus en plus de l’intégration de l’ensemble des maillons de la chaîne logistique pour aménager les conditions de leur intermodalité et de leur interopérabilité, dans le souci de garantir la continuité et la sécurité de la circulation des biens des points de production aux points de consommation ou d’usage (Door-to-Door).

Cette complexité se développe au fur et à mesure que les exigences des opérateurs comme des usagers et bénéficiaires de la circulation des marchandises sur la chaîne logistique augmentent, en termes de sécurité, de respect de l’intégrité, de maintien de la qualité des marchandises, du suivi de leurs déplacements, du traitement aux points de rupture de charge et de sûreté des opérations de manutention ou de transbordement. C’est pourquoi la traçabilité et la sécurité de la circulation des marchandises le long de la chaîne logistique ainsi que la couverture des risques associés, sont devenues une préoccupation majeure pour la plupart des opérateurs comme des usagers/bénéficiaires. Le recours aux technologies pour assurer cette traçabilité apparaît dès lors comme une obligation; la vitesse de la transformation digitale des opérateurs de la chaîne logistique explique désormais la réussite ou l’échec de nombreux opérateurs du secteur.